CHAQUE SEMAINE, QUELQUES PEPITES D'ACTUALITE
ARCHIVES D'AVRIL 2003

N° 136 LUNDI 28 AVRIL 2003
« BILLARD BLUES » DE MAXENCE FERMINE
« TU VAS PAS MOURIR DE RIRE… » DE MICKEY 3D
LES AUTRES PEPITES DE LA SEMAINE

« BILLARD BLUES » DE MAXENCE FERMINE 
ALBIN MICHEL, 2003, 180 P.
  • LE GENRE : nouvelles
  • L’AUTEUR :
    Maxence Fermine est l’auteur de « Neige », « Le violon noir », « L’apiculteur » et « Opium », pour lesquels il a connu le succès auprès des lecteurs et des critiques à chaque fois. Avec un livre par an, il commence à compter parmi les jeunes auteurs français.
  • LE SUJET :
    « Billard Blues » n’est pas un roman, mais le titre de la première des trois longues nouvelles que réunit ce livre. Le jeune narrateur joue chaque jour sa musique au Billard Blues Club à Chicago au temps de la prohibition. Il y croise souvent Willie Hope, le génie du billard, 51 fois champion du monde. Un soir, Al Capone et sa bande débarquent pour boire un verre. Une confrontation se prépare…
  • EXTRAITS :
    « Quand tu possèdes la musique, tu possèdes tout. Le blues, c’est un don du ciel, quelque chose qui coule dans tes veines, qui te nourrit et te remplit l’âme. »
    « Le billard, c’est comme la vie. Ça tient à un cheveu. Une seconde. Une rencontre. Un souffle. C’est pour ça que j’y mets toute ma concentration. Je ne tiens pas à rater un seul maudit point, pas plus que je ne tiens à passer à côté de la femme qui m’est destinée. Et toi non plus, je suppose, tu ne tiens pas à passer à côté de ton destin ? »
  • UN AVIS :
    « Billard Blues » réunit tout ce qui fait la force de Maxence Fermine : une écriture simple et limpide au service d’une vraie histoire romanesque qui emporte ailleurs. Voici donc une belle pépite littéraire de printemps. Le plaisir est intense de retrouver l’auteur chaque année et de ne jamais être déçu. Si vous ne le connaissez pas encore, ne perdez pas une minute de plus !
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

" TU VAS PAS MOURIR DE RIRE… " DE MICKEY 3D  
UN DISQUE VIRGIN, 2002, 14 TITRES
  • LE GENRE : pop française
  • LE GROUPE :
    Mickey 3d est un groupe issu de la nouvelle scène française dont la notoriété explose depuis cet album. Ils sont trois, dont Michaël Furnon et Jojo, originaires de la région de Saint-Etienne. Ils ont connu la galère des débuts, les labels indépendants, les premières parties d’artistes célèbres, avec leurs deux premiers albums, avant le début de la reconnaissance aujourd’hui. Signalons au passage que Michaël Furnon a écrit « J’ai demandé à la lune », le tube 2002 pour le retour d’Indochine.
  • L'ALBUM :
    « Tu vas pas mourir de rire… » contient 14 titres dont vous avez forcément entendu « Yalil » et « Respire » sur les ondes. « Il faut que tu respires, et ça c’est rien de le dire… »
  • EXTRAITS :
    Les gens raisonnables : « Les gens raisonnables n’ont pas la belle vie, ils regardent les gens pas raisonnables et bien souvent ils les envient. »
    Beauseigne : « Qu’ils viennent d’Oradour ou bien de Ramala, de la guerre du Kippour ou de Santa Barbara, les enfants se ressemblent, mais ne se remplacent pas, quand ils meurent en décembre, l’histoire se finit là. »
  • UN AVIS :
    Mickey 3d ne se veut pas engagé mais chante des textes où il ne mâche pas ses mots. La tonalité d’ensemble est assez noire et pessimiste, mais aussi candide. Côté musique, on trouve un peu de tout dans cet album, qui est sans conteste le plus abouti des trois. Laissez-vous agréablement surprendre, à l’opposé des artistes préformatés du moment. Le succès grandissant n’éloigne pas la bande de ses valeurs d’origine, on les voit par exemple plutôt au Printemps de Bourges qu’à Paris. Pourvu que ça dure ! Dernière chose : l’homme qui rit sur la pochette du disque n’est pas Michaël Furnon, mais un inconnu trouvé au hasard d’un paquet de clichés… En savoir plus sur le site officiel très bien fait : www.mickey3d.com
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

LES AUTRES PEPITES DE LA SEMAINE
  • La Fnac propose actuellement pour trois euros un guide « 10 ans de littérature » consacré à 200 romans français et étrangers marquants de ces dernières années. Chaque résumé de livre est accompagné d’une courte biographie de l’auteur et d’une liste de romans du type « si vous avez aimé, vous aimerez… ». Une promenade très précieuse.
    DISPONIBLE A LA FNAC ET EN LIGNE
  • Avez-vous lu le livre français le plus vendu en 2002 avec 232.000 exemplaires ? Non ? Alors pour 1 euro achetez vite « Matin brun », une nouvelle de 12 pages de Franck Pavloff, un texte bref et efficace pour dénoncer les régimes totalitaires. Un phénomène.
    « MATIN BRUN », FRANCK PAVLOFF, CHEYNE, 1998, 12 P.
  • « La fiction est aujourd’hui pour moi la chose la plus honnête qui soit : elle montre son jeu depuis le début, bien plus que les textes qui se présentent pour vrais. On n’a jamais le dernier mot sur le sens d’une grande fiction, pas plus que sur le monde dans lequel nous vivons. » Dixit l’écrivain argentin Juan José Saer.
    LE MONDE DES LIVRES, 25 AVRIL 2003
  • « J’y vais ? J’y vais ! » Ce sont les derniers mots du journal de Françoise Giroud avant sa mort accidentelle au début de l’année. Ce journal vient d’être publié chez Fayard.
    « DEMAIN, DEJA », FAYARD
  • « Le noir, c’est la couleur de la mort, de la haine, du péché, de la tristesse, de l’austérité protestante, du renoncement, de la religion, de l’autorité, de l’élégance et de la modernité. » Dixit l’historien Michel Pastoureau, au moment où le noir devient très à la mode dans les collections de layette. La fin du rose et du bleu ?
    LE MONDE, 26 AVRIL 2003
  • « La télé-réalité est une loupe grossissante du comportement des individus et s’adaptera selon les demandes, vers plus de glamour et plus de sexe. » Dixit Mike Morley, directeur marketing d’Endemol International, la société productrice de « Nice People » qui vient de démarrer sur TF1.
    LE MONDE, 26 AVRIL 2003
  • L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire vient de publier la carte la plus précise à ce jour des retombées de la catastrophe de Tchernobyl en France. C’était il y a 17 ans, le 26 avril 1986, mais la présence de radioactivité est encore nette dans tout l’est de la France.
  • Le taux de fécondité a été de 1,9 enfant par femme en France en 2002, soit 796.000 naissances. Ce chiffre situe notre pays au deuxième rang européen derrière l’Irlande avec 1,98.
    SCIENCES HUMAINES, MAI 2003
  • En 2002, les Français ont mangé 3 milliards de parts de pizzas, plus qu’en Italie ! Il existe 11.000 pizzerias en France.
    CAPITAL, M6, 20 AVRIL 2003


BONNE SEMAINE !

" Il faut trembler pour grandir."
RENE CHAR


N° 135 LUNDI 21 AVRIL 2003
“ COMPOSANTS “ DE THIERRY BEINSTINGEL
“ DICTIONNAIRE VISUEL ”
LES AUTRES PEPITES DE LA SEMAINE

" COMPOSANTS “ DE THIERRY BEINSTINGEL 
FAYARD, 2002, 228 P.
  • LE GENRE : roman
  • L’AUTEUR :
    Thierry Beinstingel, 45 ans, est cadre dans les télécommunications. Il a publié son premier roman en 2000 avant ce livre.
  • LE SUJET :
    « Composants » entraîne le lecteur dans le monde du travail dur et déshumanisé des intérimaires. Il suit précisément la semaine de travail d’un « type banal » embauché pour quelques jours dans une petite PME de banlieue. Ses faits et gestes sont décrits à la loupe, de la prise de poste à la pause déjeuner sordide…
  • EXTRAITS :
    « On va au lit. L’amour. Elle parle tard dans la nuit, on écoute. De problèmes appelés domestiques, les enfants, l’école, les dépenses à venir, la famille, tout ce qu’on réduit dans le mot domestique, bas morceaux de la vie, questions d’organisation, à la portée de n’importe qui, moments anodins par rapport à l’abstraction de la politique, des questions philosophiques, la mort, l’amour, la guerre, les grandes idées sociales défendues avec ardeur dans les petits écrans, tout ce monde presque irréel s’attachant dans un seul cri à faire passer à la trappe les tracas quotidiens, pourtant... »
    « Ne rien attendre d’autre en échange que la paye. Une considération ? Quelle foutaise ! Déjà quand on voit comment les titulaires d’un boulot depuis trente ans sont traités dans les plans sociaux, alors les intérimaires... Il faut trouver d’autres arrangements, d’autres raisons de vivre, d’espérer. Simplement peut-être l’action de penser sans que cela se voie, toute cette composition, ces représentations, raisonnements, entendements derrière les habits de cotte bleue et le masque ouvrier du visage. Oui, le plaisir de penser, faire marcher les méninges. Dans la continuité des gestes habituels, passer un pacte avec le grand syndicat des idées, aller à contre-courant, résister, comme sur la chaîne de peinture s’interpeller au-delà du rideau translucide, être soi-même au nez et à la barbe du patron ou du grand capital. Dans la monstrueuse loterie du boulot, c’est le lot de consolation des ouvriers. »
  • UN AVIS :
    L’écriture de ce roman est au service parfait de son propos : sèche et sans fioritures, pour dépeindre un monde du travail sans illusion. Plus d’un lecteur risque de se retrouver derrière ces descriptions d’un univers qui confine à l’absurde. Toute résistance semble même vaine. Thierry Beinstingel, sans donner de leçon car ce n’est pas son but, n’envisage qu’une échappatoire : rester soi-même, résister, oser penser. Voici donc un roman différent de la littérature du moment, qui mérite votre attention.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

" DICTIONNAIRE VISUEL “  
EDITIONS DE LA MARTINIERE, 2002, 952 P.
  • LE GENRE : dictionnaire
  • LE SUJET :
    Comme son nom l’indique, le « Dictionnaire visuel » n’est pas un dictionnaire comme les autres. Il donne à voir les mots. Par thèmes, comme la terre, les vêtements ou les arts, ce qui fait notre quotidien est représenté par des dessins accompagnés du vocabulaire qui s’y rapporte.
  • UN AVIS :
    Le « Dictionnaire visuel » est le complément des autres dictionnaires de votre bibliothèque. Il conduit à la découverte de mots inconnus ou met des images précises sur des représentations parfois floues. Sa lecture est d’autant plus passionnante que les dessins et autres illustrations sont d’une qualité exceptionnelle. Il présente autant des objets que des lieux. Absolument indispensable pour tout public.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

LES AUTRES PEPITES DE LA SEMAINE
  • « La peinture est un moyen pour tenter de découvrir la signification d’un monde confus. » Dixit le peintre islandais Erro, qui expose actuellement à Paris.
    LE MONDE, 19 AVRIL 2003
  • « Le dessin, c’est la main qui pense. On sait que le cerveau se modifie à travers l’activité humaine. Dessiner, c’est apprendre à voir. » « J’enseigne parce que j’adore ça. C’est un grand plaisir pour moi d’entrer dans une salle de classe, de partager une expérience. Il y a toujours un petit pourcentage de gens exceptionnels, qui ont compris leur place dans l’existence. L’extraordinaire est rare… » Dixit le graphiste et professeur Milton Glaser, 75 ans, auteur du fameux « I love NY ».
    LE MONDE, 12 AVRIL 2003
  • Dans « Le grand retour des seniors », Serge Guérin explique l’inversion de la pyramide des âges qui se profile et le rôle-clé à venir des seniors dans la société. Il distingue trois types de seniors. Les SeTra : les traditionnels, conservateurs et consommateurs de valeurs sûres, la grande majorité. Les SeFra : les fragiles, qui ont une consommation tournée vers la sécurité et le médical. Les BooBos : les jeunes seniors issus du baby boom, qui auront le pouvoir économique et culturel. L’auteur suggère aussi de créer les « conditions d’une nouvelle écologie sociale de l’intergénération ».
    FAIRE SAVOIR FAIRE, MARS 2003
  • Dans « Le grand secret de l’industrie pharmaceutique », Philippe Pignarre, un ex-cadre du milieu dresse un constat sévère de la profession. Il explique notamment la peine des grands groupes à trouver des médicaments ces dernières années. A ses yeux, les trithérapies seraient la seule vraie innovation depuis vingt ans…
    LE MONDE, 12 AVRIL 2003
  • Selon une étude menée dans 18 pays européens, les trois marques préférées des consommateurs européens sont : Nokia, Visa et Nivéa.
    L’ENTREPRISE, AVRIL 2003
  • « Si je n’y travaillais pas, je ne sais pas si j’achèterais L’Equipe. L’actualité sportive est si pauvre. Et pour les résultats, qui sont la première motivation d’achat, il suffit de se brancher sur Internet. » Dixit un journaliste de L’Equipe. Terrible aveux.
    CHALLENGES, 3 AVRIL 2003
  • En concurrence directe avec les « Guides du routard », Gallimard s’associe avec Géo et National Geographic pour sortir deux nouvelles collections de guides de voyage. Les premiers titres viennent de paraître. A découvrir.
    LE MONDE, 18 AVRIL 2003
  • La Poste émet le 2 mai un timbre à l’effigie de Pierre Bérégovoy. C’est un bel hommage à l’ancien premier ministre, qui s’est suicidé le 1er mai 1993.
    LE MONDE, 19 AVRIL 2003
  • Iomega sort une petite clé de la taille d’un briquet, d’un poids de 75 g, capable de stocker l’équivalent de 200 disquettes classiques. Il suffit de la brancher sur un port USB de votre ordinateur pour en faire une petit disque dur supplémentaire. Un outil pratique pour tous ceux qui sont amenés à utiliser plusieurs ordinateurs.


BONNE SEMAINE !

" Celui qui aime à demander conseil grandira."
PROVERBE CHINOIS


N° 134 LUNDI 7 AVRIL 2003
" INVITATION " DE MAURICE BELLET
" LE CŒUR DES HOMMES "
LES AUTRES PEPITES DE LA SEMAINE

" INVITATION " DE MAURICE BELLET 
BAYARD, 2003, 66 P.
  • LE GENRE : essai
  • L’AUTEUR :
    Maurice Bellet est philosophe, inspiré par la théologie et la psychanalyse. Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, de la thèse au roman.
  • LE SUJET :
    « Invitation » est un cri de révolte et une provocation. Maurice Bellet part du constat du « désarroi » du monde d’aujourd’hui, dominé par les principes technologiques et économiques. Notre société ne met plus l’humain au centre de ses préoccupations, mais les désirs sans fin de l’homme, dans un environnement mondialisé. L’auteur cherche à provoquer le débat qui permettra de « libérer l’humain de l’inhumain ». Il le prolonge sur Internet, à l’adresse bellet.bayardweb.com, où il invite ses lecteurs à réagir et proposer.
  • EXTRAITS :
    « Dans le désarroi croissant de ce monde, avec l’espèce de grand trou noir qui se creuse au milieu de nos délires de puissance et de production, le moment s’annonce où le besoin d’une initiative, d’une refondation, d’un nouveau départ se fera urgent. »
    « Le triomphe du pur économique mène à cette espèce de nouvelle et étrange religion, dont le rite est la pub : elle offre à vénérer, chaque soir à la télé et chaque heure du jour partout, le dieu nouveau. Et ce dieu, c’est vous-même. Non pas ce que vous êtes, à vrai dire, mais le tableau de vos envies, l’image utile au système, le profil de vos fantasmes : jeune, riche, beau (belle), gavé, nanti, grosse bagnole, voyages de rêve ; toujours plus, soigné à mort, plein, gonflé, obèse… mais vide de tout ce que vous aurait donné la vie. »
    « La science elle-même ne montre-t-elle pas que les grands progrès se font par renoncement aux illusions établies ? Et comment le petit d’homme devient homme, sinon par l’abandon des désirs infantiles ? Cela vaut pour l’humanité. »
  • UN AVIS :
    « Invitation » est un plaidoyer vibrant à changer cette société qui devient souvent inhumaine. Le propos est provocateur et vif. C’est le propre de ce genre de prise de position. Maurice Bellet plaide pour « donner une place plus large et heureuse au gratuit, ou quasi tel : la conversation, la lecture, la contemplation, la pensée, l’art, l’éducation, la marche à pied !... » Le plus intéressant est que l’auteur n’en reste pas à ce livre. Il poursuit la discussion sur Internet et aux quatre coins de la France. L’ambition est noble et courageuse, il n’est pas facile de faire entendre une voix différente dans l’uniformité ambiante. Quelle que soit son opinion personnelle, « Invitation » a le mérite de poser des questions et de provoquer, déjà à la maison, la réflexion personnelle.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

" LE CŒUR DES HOMMES " 
UN FILM FRANÇAIS DE MARC ESPOSITO 
AVEC G. DARMON, J.-P. DARROUSSIN, B. CAMPAN ET M. LAVOINE
EN SALLE DEPUIS LE 2 AVRIL 2003, 1 H 47
  • LE GENRE : comédie
  • LE REALISATEUR :
    Marc Esposito est avant tout un passionné de cinéma. Il est le fondateur de Studio Magazine qu’il a quitté en 1993. Il est aussi l’auteur d’un roman. « Le cœur des hommes » est son premier film.
  • LES ACTEURS :
    On ne présente plus le quatuor de ce film. Darmon a été vu cette année dans « Le boulet ». Darroussin est passé en tête d’affiche en 1997 dans « Le poulpe ». Campan a été remarqué précédemment dans « Se souvenir des belles choses » de Zabou. Lavoine fait au cinéma une seconde carrière au gré de ses envies et rencontres.
  • LE SUJET :
    « Le cœur des hommes » est la chronique douce-amère de la vie de quatre copains à la moitié de leur vie. Leur quotidien est dominé par l’actualité sentimentale, qu’ils ne contrôlent plus…
  • UN AVIS :
    En allant voir ce film, vous passerez près de deux heures sympathiques auprès de quatre hommes qui pourraient être vos copains, vos proches. On passe du rire à la tendresse avec un plaisir constant. Tous les acteurs épousent à merveille leur rôle, tour à tour sensibles et touchants. Marc Lavoine, en malade du sexe et menteur accompli, fera notamment grincer les dents de plus d’une spectatrice. Un premier film prometteur.
  • UNE NOTE :
    [ - = A EVITER, = SANS PLUS, = BON MOMENT,
    = TRES BON MOMENT, = EXCEPTIONNEL ]

LES AUTRES PEPITES DE LA SEMAINE
  • « La guerre de l’information c’est, à l’échelle du monde, celle du mensonge, de la perception perdue du vrai et du faux. Le bluff, à une échelle globale et en direct. Je ne peux plus croire à ce que je vois, et demain d’autres seront comme moi. On deviendra objecteur de conscience de ce que l’on voit. Et on finira par arrêter la télé. (…) Tout va se jouer, tout se joue déjà, pour moi, dans la presse écrite. La force du texte revient. Il faut lire. » Dixit Paul Virilio, urbaniste et penseur atypique.
    LE MONDE TELEVISION, 29 MARS 2003
  • « Le monde semble aujourd’hui plus inquiétant qu’hier. Sa complexité est devenue telle qu’on pense ne pas pouvoir la restituer. La tentation est alors grande de substituer la communication à l’information, le jugement à l’explication. Toutes les questions qui forment aujourd’hui l’actualité, des plus graves aux plus futiles, le démontrent abondamment... (…) La communication consiste à sélectionner, parfois en les déformant, des faits, à leur adjoindre des allusions, des impressions, des sentiments ou ressentiments pour que l’ensemble fasse système et serve un message. Il importe peu que ce dernier soit très éloigné de la réalité, s’il accomplit son œuvre de convaincre les autres des préconceptions de ses auteurs. » Dixit Jean-Paul Fitoussi, président de l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques.
    LE MONDE, 4 AVRIL 2003
  • « Vous passez toute votre vie à essayer de composer une phrase, et vous pouvez toujours mieux faire. Mon problème, c’est de ne pas sombrer dans le chaos afin que je puisse créer un monde. Ecrire, c’est d’abord se poser la question du comment écrire. C’est comme un cambrioleur qui essaie d’ouvrir un coffre-fort, attendant le « tic-tic-tic » magique. Ecrire jusqu’à entendre le bon son… Alors, je me comporte comme un voleur, je cherche les bonnes combinaisons. Ecrire est une très belle chose : ça permet aux hommes d’être debout sur leurs membres postérieurs et de projeter une ombre immense. » Dixit l’écrivain Antonio Lobo Antunes, le Flaubert portugais, qui a failli être Prix Nobel de littérature.
    LA VIE, 3 AVRIL 2003
  • Il existe entre 4.500 et 6.000 langues à travers le monde. Selon un récent rapport d’experts, il en disparaît trente à quarante par an. Si rien n’est fait, 90 % pourraient avoir disparu à la fin du siècle. L’Unesco commence à s’en préoccuper.
    LE MONDE, 2 AVRIL 2003
  • Les éditions Hasbro lancent une nouvelle version du fameux jeu de société Trivial Pursuit. Il s’agit de « Passeport pour le monde », où chaque catégorie devient un continent. Les camemberts sont quant à eux remplacés par des globes.
    LE MONDE, 2AVRIL 2003
  • Le 7 avril est classée Journée mondiale de la santé. C’est l’occasion de s’arrêter sur un chiffre terrifiant : chaque année, cinq millions d’enfants de moins de 14 ans meurent à cause de leur environnement : manque d’eau, saletés, maladies… Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’Organisation Mondiale de la Santé.


BONNE SEMAINE !

" Je ne connais qu’un seul devoir,
et c’est celui d’aimer."
ALBERT CAMUS


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